you must have chaos within you to give birth to a dancing star .

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11.03.2017

3 Novembre



Une année de plus, et l’écrire me semble presque irréel. Une année plus longue en bien des aspects, une année plus riche aussi,
une année de toutes les couleurs, du vert, au bleu nuit, une année et beaucoup de changements, de remises en questions, de nouveaux départs.



Je voulais prendre le temps, ce matin, vendredi 3 Novembre 2017, assise en tailleur sur mon lit d’emprunt, de taper sur le clavier de mon ordinateur en quelques mots mon année, comme un bilan de mes 21 ans et vous dire ce que j’y ai appris, tourner la page, pour moi, revenir sur 1 an de ma vie avant qu’il ne soit totalement terminé. 
Cette année, j’ai appris beaucoup de choses. 
Sur moi, sur les autres, sur le monde en général. 
J’ai appris que parfois tout ne tourne pas forcément rond et que la vie ne va pas toujours dans mon sens, que parfois je peux avoir l’impression qu’on m’empêche d’avancer (penser à ma fin de licence, mon déménagement infructueux, beaucoup d’imprévus et de déconvenues) et que toutes ces branches mises sur mon chemin ne sont pas tombées là par hasard. J’ai appris que tout n’est pas gris et que bien souvent une réponse négative en entrainera une autre positive, que ce ne sont que des barrières qui se ferment pour en ouvrir d’autres, des plus belles, qui seront au final d’avantage faites pour moi. Qu’il faut faire preuve de patience et toujours voir le côté positif, voir au-delà, à travers, et qu’au final, ce n’est pas si grave. J’ai appris que tout arrive pour une raison, j’ai appris à prendre mon temps. 
J’ai appris à voir autrement. Je me suis peu à peu détachée du schéma traditionnel, de ce qu’on entend, de ce qu’on lit, de ce qu’on voit, autour de moi, dans les journaux, à la tv. Je me suis rendue compte que les choix sont multiples et qu’il existe autre chose que les grandes études, dont on nous parle depuis l’école primaire, et du « bon » métier, pour lequel on nous dit parfois de tout sacrifier. Peut-être que pour moi, c’est autre chose, et même si cela m’est apparu par défaut cette dernière année, j’arrive peu à peu à me sortir de ces idées de carrières parfaites, qu’on nous véhicule depuis tous petits. C’est compliqué de penser autrement que ce qu’on a toujours entendu, de se dire que c’est possible d’être différent sans se sentir mis de côté, et je crois que je n’aurai jamais pu passer cette étape si je n’avais pas été au bout de mon expérience, si je n’avais pas tout essayé. C’est sûrement mon rendez-vous pour une école de mode à Paris qui a été l’élément déclencheur pour moi, c’est ce qui m’a finalement permis de voir que même ce que je pensais vouloir faire plus que tout n’est au final pas si idéal que ce que j’avais imaginé. Que le monde dans lequel nous vivons nous fait idéaliser beaucoup de choses qui au final sont beaucoup plus complexes qu’il n’y parait et qui peut-être selon notre caractère, nos envies, notre personnalité, ne nous conviendront pas quoi que l’on puisse nous faire croire. J’ai revu mes priorités en fonction de ce que j’aime, de ce qui me rend heureuse, et de comment je me vois plus tard, en mettant de côté ce que je me sens incapable de faire, autant physiquement que mentalement. 
Et je crois qu’au final, ce que je recherche avant la réussite, le bon travail, les grandes études, c’est d’avantage un lieu de vie qui me plaise, des arbres, des balades le week-end, ma propre décoration, un chien pourquoi pas, être amoureuse, voir mes amies, profiter des saisons, des feuilles qui tombent et des premières fleurs du printemps, m’émerveiller pendant cinq minutes devant un champignon ou sur les gouttes de rosées sur une toile d’araignée – ce qui peut vous paraître vraiment bête, ou que vous ne remarquerez même certainement pas mais qui suffisent à me rendre heureuse pour la journée. Je veux pouvoir lire un livre quand j’en ai envie. Voir le temps qui passe et en profiter chaque seconde. Je crois qu’au final, la brume d’automne sur la campagne me rend dix fois plus heureuse qu’une bonne note à un partiel. Je crois qu’au final, malgré tout ce qu’on nous dit quotidiennement, il existe autre chose, en tout cas pour moi, et que je préfère m’épanouir pleinement dans ma vie personnelle que dans mon travail, qui ne concerne au final qu’une toute petite partie de ma semaine. 
Je crois qu’on m’a appris à aimer les choses simples, comme l’odeur des pins, le bruit du vent, le toucher de l’écorce du platane ou la forme des nuages. Je sais qu’aucun métier même bien payé ne me rendra plus heureuse et inspirée en me levant le matin que d’écrire ici, chez moi, dans un espace où je me sens bien et qui m’est propre, chercher des images, des musiques, travailler une esthétique, et même sans y gagner aucun revenu, je crois que je préfère m’épanouir dans mes passes temps que dans mon travail, et que c’est au final ce qui restera de moi de toute façon, contre un « je suis ce que j’exerce » je préfère un « je suis ce que je pense, ce qui m’inspire et ce qui me rend heureuse ». 
Cette année, j’ai donc appris à me détacher d’un peu tout ce que je connaissais, revenir à l’essentiel, à ce que j’aime et à quoi j’aspire au final, au fond de moi. J’ai relativisé mes échecs, il m’ont rendue plus forte dans mes idées et m’ont permis d’envisager autre chose et d’apprendre à m’écouter, moi. C’est une année pour être heureuse les prochaines, et j’ai hâte de voir ce qu’elles m’apporteront à leur tour.







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